L’IMAGINAIRE DES FAUBOURGS
premier volet:
"Les années chaloupées"
De” Nini peau d'chien à Casque d'or”, de “J-B Chopin à la bande de la Courtille”, la fierté de se trouver une identité.
Naissance de la chanson réaliste dans la rue, au cabaret, au music-hall, dans les revues à grand spectacle (La Gervaise de Thérésa, le personnage de la pierreuse crée par Eugénie Buffet, le cas Bruant, la valse chaloupée de Misstinguet, Frehel, Damia, Rictus... et bien sûr Piaf)
Extrait :
« Vous savez c’que c’est qu’ les terrains vagues, un jour y apparaît une fleur, une graine semée là par le vent et voilà des feuilles de menthe et de mélisse au milieu des orties. Forcément ça donne envie à un jardinier en herbe d’y planter un radis. Ça fait une balade pour s’y promener les dimanches, la campagne à pas loin, le pique-nique à coup sûr. Et puis un peu plus loin, ll y a toujours l’ptit malin qui vide ses poches, ses p’tits larcins et d’aut’ qu’entassent leurs bouts d’ferrailles, les vieux chiffons, des peaux d’lapin, ça fait des huiles, ça fait des graisses, ça fait des taches. Le temps se finit à la pluie, c’est ça qu’est bon pour les radis, mais pas pour ceus’ qui font qu’ça pousse. Alors ça s’met trois planches de fortune à l’abri. Pour peu qu’Haussman construise Paris et r’jettent ceux des tristes logis. vl’à qu’ils rappliquent dans c’paradis. ça fait du monde, ça fait d’la vie. »